Cette semaine, je voulais vous parler des croyances qu’on a, qui sont tellement ancrées dans notre quotidien, qui sont tellement automatiques, qu’on n’y fait plus attention.
Une croyance va entraîner une certaine manière d’agir, de se comporter, va parfois créer des habitudes dont on peut avoir du mal à se défaire.
J’aurais aussi pu appeler cet épisode « comment oser changer » tout simplement, qui est le nom de ce podcast. Bref, vous voyez l’idée !
C’est un épisode valable à la fois pour le côté alimentation, mais aussi pour toutes les sphères de vie en générale.
D’où viennent ces croyances ?
Une croyance va naître de ce qu’on a pu entendre à droite à gauche, elle peut venir de notre éducation, des messages véhiculés par la société, de nos expériences passées.
Si par exemple plusieurs fois vous vous êtes retrouvée à parler en public, et qu’à chaque fois vous vous mettiez à bafouillez, vous étiez perdue, vous deveniez toute rouge : peut être que vous avez la croyance que vous ne savez pas parler en public. Et rien que l’idée de parler en public vous effraie.
Pour ce qui est d’une croyance qui viendrait de votre éducation : par exemple, si toute votre vie, vous avez entendu vos parents dire que les gens qui avaient de l’argent étaient des personnes égoïstes et prétentieuses : peut-être que vous avez du mal à recevoir de l’argent.
Que ce soit de l’argent qu’on vous donne, ou même dans votre job, peut être qu’inconsciemment vous vous êtes fixé un seuil de salaire à ne pas dépasser, car gagner au-delà de ce seuil, cela voudrait dire que vous pourriez rentrer dans la case des égoïstes et prétentieux, et vous pourriez être rejetés par vos parents finalement.
Quoi qu’il en soit, chaque croyance est une interprétation de la réalité. Je vous rappelle que dans la vie, toute circonstance est neutre, et c’est nous qui choisissons d’y apporter une interprétation.
Et si pour une même circonstance, d’autres personnes pensent différemment de vous, cela veut dire qu’autre chose est possible.
Par exemple, lors d’une de vos présentations orales, peut être que vous vous focaliserez sur le fait que vous avez bafouillé, mais une autre personne se focalisera sur le fait que vous êtes une personne qui présentait toujours des informations pertinentes lors de vos présentations orales.
Concernant l’argent, une autre personne considérera que l’argent ne rend pas égoïste ou prétentieux, mais au contraire, peut être mis à profit pour aider d’autres personnes dans le besoin.
Donc quand vous avez des croyances aidantes, quelles qu’elles soient, qui vous poussent vers l’avant : évidemment le but est de les garder. On se fiche de savoir si elles sont vraiment vraies ou pas. Elles sont aidantes, et c’est tout ce qui compte.
Le problème, c’est quand elles vous plombent, et qu’elles vous empêchent de vivre la vie que vous voulez.
Quand nos croyances ne nous aident pas
Alors il se passe quoi quand on se rend compte qu’une croyance ne nous rend pas service ?
Le 1er cas de figure : il ne se passe rien.
Soit déjà parce qu’on ne s’en rend pas forcément compte, parce que ça fait partie de notre quotidien, et on se dit que c’est comme ça.
Soit on s’en rend compte, on se rend compte que ça ne nous rend pas franchement service, mais on s’en accommode, car c’est peut être certes inconfortable sur le moment, mais on estime que c’est encore plus inconfortable d’essayer d’en changer.
Exemple : Pendant + de 10 ans j’ai fait un job qui ne m’a jamais vraiment plu.
C’était certes inconfortable car je n’étais pas épanouie, il y avait des jours où je me disais que j’aimerais tellement être ailleurs.
Mais c’était encore + inconfortable pour moi d’envisager d’en changer.
Je pourrais présenter l’excuse qu’au début, je ne savais pas vraiment quoi faire d’autre : mais je suis un peu partagée avec cette idée, car certes je pourrais dire « Ben oui je savais pas quoi faire d’autre donc j’allais pas tout plaquer sans savoir quoi faire derrière ».
Mais d’un autre côté, ne pas savoir quoi faire d’autre, c’était une sorte d’indécision. Et cette indécision m’arrangeait bien car ça me permettait de rester là où j’étais, et de ne pas prendre de risque.
Car le risque, comme je vous disais, je considérais que c’était encore + inconfortable pour moi de changer de vie que de rester dans un job qui ne me convenait pas.
Car le risque pour moi, c’était d’être jugée par les autres. Qu’on me dise « Mais attends tu quittes un CDI bien payé pour partir à l’aventure, c’est tellement incertain » ou « Mais être coach c’est n’importe quoi, tu réussiras jamais », et c’était aussi évidemment la peur d’échouer.
Et ça je ne me sentais pas capable de l’affronter. Donc , je n’étais pas épanouie, mais rien ne changeait, je restais dans cette vie qui ne me convenait pas, je me rendais compte que ça ne me convenait pas, mais je ne faisais rien pour changer, je me trouvais tout un tas d’excuses.
2e cas de figure (quand on se rend compte qu’une croyance ne nous est pas utile) : On veut amorcer le changement
Et à ce moment là, votre cerveau va certainement opposer une résistance.
Si vous avez une croyance, quelle qu’elle soit, c’est pas pour rien : c’est que votre cerveau est persuadé qu’elle est utile pour vous. Cette croyance sert en fait à vous protéger.
Et si vous essayez de croire autre chose : votre cerveau va vous dire « Non mais tu rigoles, prendre ce chemin c’est trop dangereux pour toi ».
Par exemple, si vous êtes dans un process pour faire la paix avec la nourriture, et que vous avez la croyance que manger des féculents le soir, c’est mal, ça fait grossir (ou même manger des féculents tout court pas que le soir !), mais que vous en avez marre de vous priver, vous avez envie d’avoir du plaisir dans votre alimentation, et de vous affranchir de toute cette culture des régimes :
Quand vous allez recommencer à en manger, votre cerveau va se mettre en alerte et vous dire « Non mais là c’est dangereux ! ».
Parce que pour lui, manger des féculents = grossir = ne plus être accepté par la société = mort sociale.
Je schématise un peu à l’extrême, mais c’est ça en fait. Manger des féculents = action dangereuse.
Et ce qui se passe dans cette phase de transition : c’est que vous êtes ballotée entre 2 idées, comme si vous étiez au milieu du jeu du tir à la corde.
Je pense que vous voyez à quoi ressemble ce jeu, c’est un jeu avec 2 équipes, où chaque équipe se place de chaque côté de la corde et tient le bout de la corde. Le but du jeu étant que chaque équipe tire de toutes ses forces chacune de son coté
L’équipe qui lâche la corde ou tombe par terre a perdu.
C’est un jeu, où si les 2 équipes ont plus ou moins la même force, l’équipe A peut pendant quelques instants avoir l’avantage, puis l’équipe B peut reprendre le dessus et déstabiliser l’équipe A, mais pour autant l’équipe A tient bon, et ainsi de suite.
Donc imaginez que lorsque vous tentez de changer vos croyances, vous êtes le point central de la corde.
L’équipe A pourrait symboliser vos croyances limitantes que vous voulez changer, et l’équipe B les nouvelles croyances auxquelles vous voulez adhérer.
Et vous allez osciller pendant un temps entre ces 2 : parfois vos nouvelles croyances vont avoir l’avantage, puis parfois vos croyances limitantes vont reprendre le dessus et vont vouloir vous ramener vers ce que vous connaissez déjà.
Mais vos nouvelles croyances, auxquelles vous voulez adhérer à 100% n’ont pas dit leur dernier mot, et vont certes parfois avoir un moment de faiblesse, mais vont se battre pour gagner.
Et vous, vous êtes au milieu, ballotée entre tout ça, jusqu’à ce que vos nouvelles croyances prennent définitivement le dessus, et fassent tomber vos vieilles croyances limitantes.
Et c’est cette phase de transition peut être inconfortable, car c’est tellement plus simple de revenir à ses anciennes croyances, et de les laisser gagner !
Comment mieux vivre cette phase d’inconfort ?
Comment alors mieux vivre cette phase d’inconfort, cette phase de changement ?
La 1ère chose, c’est d’adopter des pensées alternatives : car passer de la croyance « manger des féculents le soir est fortement déconseillé », à « manger des féculents le soir est super bon pour moi ».. Y’a un pas.
Moi en ce qui me concerne, manger des féculents est complètement neutre pour moi, c’est un aliment comme un autre, qui permet de me caler. Je n’ai aucune difficulté à en manger, que ce soir le midi ou le soir, car je sais pertinemment que si je n’en mange pas, je vais avoir faim rapidement. Et avoir faim, ben c’est pas forcément une sensation agréable.
Et surtout quand au début on a une relation troublée avec la nourriture, et qu’on fait cette démarche de paix avec l’alimentation : on peut avoir peur d’avoir faim.
Là aussi, il est nécessaire de travailler ses croyances sur la faim, mais bon le but c’est d’y aller petit à petit.
Donc la pensée alternative pourrait être « Manger des féculents le soir me permettra d’être davantage rassasiée, de ne plus penser à la nourriture, et d’être plus sereine ».
Pour ce qui est par exemple de ma reconversion pro dont je vous parlais au début : c’était trop éloigné pour moi de me dire « Mais vas y fonce, tu vas tout déchirer dès le 1er mois ». Je me disais plutôt « D’autres l’ont fait, pourquoi pas toi ? », « Ca marche chez d’autres, donc pkoi pas toi ? »
Le but c’est que le changement se fasse en douceur, afin que votre cerveau ne soit pas en alerte face au changement.
Je pense que si vous êtes au Grand Canyon aux Etats Unis, que je vous demande de sauter de l’autre côté, vous allez être un peu en panique, et vous n’allez pas vouloir y aller.
Alors que si je vous dis d’emprunter la passerelle présente à 10m de vous, vous serez plus rassurée !
La 2e chose : c’est d’identifier que vous êtes ballotée entre 2 croyances, que votre cerveau joue au tir à la corde, et de constater les fois où c’est l’équipe des croyances limitantes qui est en train de gagner.
C’est de choisir à ce moment là de dire à cette équipe un discours du type « Ok, je vous ai écouté pendant toutes ces années, mais maintenant j’ai envie de jouer dans une autre équipe. Car cette équipe semble beaucoup plus accueillante, bienveillante, je sais qu’elle me soutiendra.
J’ai bien entendu le message que vous me faites passer, que je cours potentiellement tel risque en vous quittant, mais les bénéfices que l’autre équipe va m’apporter semblent beaucoup plus prometteurs que les vôtres ».
C’est donc identifier ce rapport coût/bénéfice, et comme je dis souvent, choisir de vivre l’inconfort pour ensuite vivre le confort.
On a des milleirs de pensées par jour, donc croire que vos pensées limitantes vont disparaître du jour au lendemain serait utopique. Le but n’est donc pas de ne plus jamais penser à ces pensées qui nous empêchent d’avancer.
Le but c’est d’identifier ces pensées, de les accueillir, de se dire « ok, je te vois, je suis là, mais je décide de ne pas t’écouter ».
Par exemple, si vous constatez que votre pensée sur le fait que c’est soit disant pas bien de manger des féculents le soir refait surface : ok elle est là, mais ne l’écoutez pas. Si vous avez décidez de manger des pates mardi soir, mangez les.
Vous en tirerez forcément une leçon de cette expérience.
Dans une grande majorité des cas, on a peur de se lancer dans quelque chose de nouveau de peur de vivre une émotion négative. Mais dans la plupart des cas : vous vous rendrez compte qu’il ne se passe rien.
Soit vous constaterez dans le cas des féculents, que comme je vous disais, vous serez plus rassasiée, que par la suite vous ressentez moins le besoin de manger, donc petit à petit, vous avez la sensation d’être moins obsédée par la nourriture.
Soit vous pourrez aussi constater que peut être c’est inconfortable pour vous, que pour une raison X ou Y vous en avez trop mangé.. Que le soir finalement ça ne vous convient pas, que vous les digérez mieux le midi… Et c’est tout en fait ! Tout est juste !
Et dans mes coachings, c’est ce que je vous invite à faire : à identifier vos croyances limitantes, voir quelles sont les nouvelles croyances que vous pourriez créer, tenter des expériences, en apprendre plus sur vous, et petit à petit ancrer ces nouvelles croyances pour que vous ne viviez plus votre vie à moitié, pour que manger redevienne un plaisir, et pas un calvaire.
Et pour cela, donnez vous cette opportunité de faire les choses autrement.
Car ce n’est pas en faisant toujours la même chose que votre vie pourra changer.
Conclusion
Voilà pour cet épisode, j’espère qu’ils vous aura donné des pistes pour petit à petit, oser changer !
Pour travailler avec moi :
- Coaching individuel : 10 séances d’1h en visio via Zoom. Pour en savoir plus, cliquer ici.
- Programme en ligne : Pour en savoir plus, cliquer ici.
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