04. Le pouvoir de nos émotions

Mar 9, 2022 | Podcast

Qu’est ce qu’une émotion ?

Aujourd’hui, je vais vous parler des émotions.

Je vous en ai déjà un peu parlé dans le 1er épisode de « Osez changer » intitulé « Quand les régimes nous promettent le bonheur », je vous parlais que l’un des buts 1ers dans notre vie, c’était de vivre une émotion positive, et de fuir les émotions négatives.

Et que c’était l’une des raisons pour lesquelles on se lançait dans un régime : car ces derniers, de manière plus ou moins explicite, nous font croire que lorsqu’on sera plus mince on pourra ressentir de la joie, du bien-être, ou encore de l’amour pour soi-même. Ces émotions étant plutôt des émotions agréables, donc forcément, l’envie de se lancer dans un régime est très tentante.
Je vous laisse écouter cet épisode si ce n’est pas encore fait.

J’aimerais aujourd’hui développer un peu plus le sujet des émotions au sens large, vous expliquer comment elles fonctionnent, et comment elles guident notre vie au quotidien.

Alors qu’est ce qu’une émotion ? Comme d’habitude, j’ai cherché plus précisément la manière de définir une émotion, afin que vous puissiez en saisir davantage le sens.

Voici ce que j’ai pu trouver grâce notamment à Wikipédia :
Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d’abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité.

Note : il y a une différence entre émotion et sensation. La sensation relève plus de la perception sensorielle : du type chaud ou froid, humide ou sec, on est donc plus dans la perception physique.

Face à une situation X ou Y, l’émotion ressentie ne sera pas la même d’une personne à une autre, car tout dépendra de l’implication émotionnelle de chacune des personnes, et de la relation qu’on entretient avec la personne ou l’objet à l’origine de l’émotion.

Je rajouterai que tout dépend également de votre éducation : si toute votre vie vous avez eu des parents peu démonstratifs que ce soit dans la joie ou dans la tristesse, si vous avez reçu une éducation avec certains principes (je pense notamment aux hommes qui souvent entendent dans leur enfance « T’es un garçon, les garçons ça ne pleurent pas »), c’est probable qu’en étant adulte, vous ayez peut être moins de facilités à exprimer vos émotions.

Là où les émotions peuvent commencer à devenir problématiques, c’est quand on a peur de les vivre, et je parle évidemment des émotions négatives (car bien souvent, les émotions positives sont plutôt les bienvenues, et bien accueillies).

émotions

Pourquoi avons-nous peur des émotions négatives ?

Car on se dit qu’on n’arrivera jamais à les surmonter, que ça va être quelque chose de terrible, et on préfère parfois éviter de faire certaines choses, de se lancer dans certains projets, d’aller parler à certaines personnes, de peur de l’échec ou encore du rejet.

Sauf qu’éviter de faire certaines choses, de se lancer dans certains projets, ou d’aller parler à certaines personnes : c’est finalement passer à côté de sa vie. C’est passer à côté de ce qui vous fait vibrer.
Et il faut parfois OSER, oser aller de l’avant, oser affronter ses peurs pour se rapprocher d’une vie qui nous fait vibrer.

Je vous donne un exemple me concernant : je suis présente sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. Forcément, si je veux développer mon activité de coaching, c’est pas en me cachant que cette activité va se développer.
C’est en me montrant, en faisant des lives, des Réels, et en exposant mes idées, et pas seulement mes idées qui sont un peu dans le moule de ce que peut penser la majorité des personnes, mais en parlant de mes idées qui peuvent aussi déranger, que petit à petit mon activité se développera.

Sauf que se montrer sur les réseaux, et émettre des idées qui je le sais, ne feront pas forcément l’unanimité : cela peut engendrer de la critique et du jugement.

Et pour moi, avoir une critique de quelqu’un d’autre : cela me semblait être quelque chose d’insurmontable. Cela signifiait pour moi ne pas être aimée, ne pas être intelligente, que l’ensemble de mon travail n’avait aucun intérêt.. Bref en gros, l’impression que j’allais mourir si je recevais une critique.

Sauf qu’en ayant peur de vivre cette émotion : et bien je restais toujours dans la crainte de ce que je pouvais dire ou faire. Je faisais attention à ce que je disais, en y mettant les formes.

Jusqu’au jour où je me suis lancée : j’ai fait un Réel sur Instagram, qui je le savais, pouvait susciter des réactions, et des critiques.
Ca n’a pas loupé, à peine publié j’ai commencé à avoir quelques remarques négatives sous ma vidéo.

C’était un moment très inconfortable à vivre. J’avais l’estomac noué. Et j’avais l’impression d’avoir déclenché une vague inarrêtable de critiques négatives à mon sujet.

Cette vague qui me semblait inarrêtable s’est en fait limitée à 5 commentaires négatifs au sujet de mon Réel, de personnes que je ne connaissais pas, avec des comptes Instagram qui semblaient bidons.

Donc 5 commentaires… Je pense qu’il y a pire !

Et une fois l’effervescence passée, je me suis dit « Ben… c’était pas si terrible en fait ».
Moi qui redoutais tellement de recevoir une critique, certes, sur le moment, c’était pas agréable, mais avec le recul je me suis dit « Ok, recevoir des critiques, ça procure juste ça en fait dans mon « moi intérieur ? »

Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus capable de surmonter ce genre de situation vu que je l’ai vécue une fois.
Et de ce fait, je me sens beaucoup plus apte à exprimer mes idées, même si elles peuvent déranger.
Du coup en faisant ça, je suis ainsi beaucoup plus en accord avec moi-même.

Les autres situations dans lesquelles j’ai pu voir la peur de vivre une émotion inconfortable, c’est la peur de demander quelque chose à une autre personne, et que cette autre personne lui dise non.
Dans le cadre d’un service, ou d’une collaboration par exemple.

Je vais vous donner 2 exemples :
Proposer ses services pour une association, par exemple pour aller rendre visite à des personnes âgées qui sont seules.
Ne pas faire cette démarche de peur que l’on vous dise non, c’est vous priver de faire quelque chose qui vous fait vibrer, c’est vous priver de mettre à profit vos talents car dans mon exemple, si vous souhaitez faire ce genre de démarche, c’est que vous avez certainement des qualités d’écoute et d’empathie.
Mais c’est aussi priver une personne âgée de voir quelqu’un dans son quotidien et de lui amener un peu de gaieté.

Si je vous redonne un autre exemple me concernant : en janvier, j’ai organisé un sommet anti régime avec d’autres femmes qui partagent les mêmes idées que moi sur l’alimentation et le rapport au corps.

Je vous avoue que ce ne fut pas une chose facile d’aller aborder ces femmes pour leur demander si elles voulaient bien participer, car elles étaient pour moi des femmes très inspirantes (et elles le sont toujours d’ailleurs), et je me disais « Mais est ce qu’elles vont vraiment vouloir participer à ce sommet, alors qu’elles ne me connaissent pas vraiment, qu’elles sont dans « le milieu » depuis bien plus longtemps que moi »…

J’avais donc peur d’obtenir un non, et de me sentir en conséquence rejetée et inintéressante.

Donc soit j’allais au-delà de cette peur, avec l’éventualité de vivre une émotion négative, soit je ne faisais rien, et je me privais en conséquence de quelque chose qui me faisait vibrer, et je privais aussi plein d’autres femmes d’assister à des conférences intéressantes !
Des femmes qui avaient une relation troublée avec la nourriture, qui avaient du mal à apprécier leurs corps, qui avaient enchainé les régimes… Si je n’organisais pas ce sommet, je ne leur offrais donc pas la possibilité de déconstruire leurs croyances sur la nourriture et sur leur corps.

En résumé : on a tendance à envisager le pire, alors que déjà : ça peut bien se passer.
Et ensuite, on a tendance à se faire toute une montagne ce qu’on va pouvoir ressentir, mais au final : le pire que vous puissiez vivre : c’est une émotion.

Et la bonne nouvelle, c’est que nos émotions sont inoffensives. Elles nous traversent, peuvent être certes inconfortables, on peut parfois ressentir effectivement une sensation physique comme le nœud dans le ventre dont je vous parlais tout à l’heure, mais ça n’a rien à voir avec une maladie par exemple.

émotions

Comment gérer la déception ?

Alors vous allez me dire « Oui mais là, les exemples que tu as évoqués, c’est dans le cas où on n’ose pas entreprendre quelque chose, où on réagit en fuyant. Mais qu’en est il des émotions négatives que l’on ressent, lorsqu’on a osé entreprendre quelque chose mais que ça n’a finalement pas abouti ? »

Par exemple, le cas où vous vous êtes investi à fond dans votre travail pour obtenir une promotion, et que finalement, c’est votre collègue qui a obtenu la promotion.
Où vous vous êtes entraîné plusieurs mois dans la pratique d’un sport dans le but de participer à une compétition et d’arriver dans les 3 premiers, et finalement vous arrivez tout juste à la 10e place.

Dans ce type d’exemple, vous pouvez ressentir de la déception, du découragement, de l’injustice, l’impression de ne pas être à la hauteur…

Ce n’est pas pour rien si je réalise cet épisode sur les émotions après avoir fait un épisode sur le discours intérieur (qui est l’épisode 3).

Toutes vos émotions sont issues de votre discours intérieur, et votre discours intérieur, ce sont en fait toutes vos pensées, tout l’histoire que vous vous racontez dans votre tête.

Cette déception, ce découragement que vous ressentez viennent uniquement de l’interprétation que vous faites du résultat.
Dans les 2 exemples cités : vous vous dites peut être que vous n’êtes pas compétent, que vous n’y arriverez jamais, que vous êtes nulle, et n’avez aucun talent.

Forcément, avoir ce genre de pensées ne vous porte pas vraiment vers le haut, et ne vous donne pas vraiment de bonnes vibrations.
Ce qui est formidable, c’est que comme je le disais dans l’épisode précédent, nous avons le pouvoir de choisir nos pensées afin de ressentir des émotions plus agréables.

Si vous choisissez de voir le résultat sous un autre angle, en vous disant par exemple que vous avez fait de votre mieux, en vous demandant ce que vous pourriez modéliser comme compétence chez votre collègue qui a eu la promotion ou chez les autres sportifs qui ont été mieux classés : là vous serez davantage stimulé, curieux, et dans une démarche d’évolution.

Je ne suis pas en train de dire qu’il faut absolument balayer toutes les émotions négatives de notre vie et voir 100% du temps les choses sous un angle merveilleux. C’est pas ça non plus le but, le but c’est de trouver un juste milieu.
Personnellement, lorsque je vis quelque chose de pas cool, je me laisse le temps de ruminer et de m’apitoyer sur mon sort pendant quelques jours, mais après je vais de l’avant. Ok, on continue, pourquoi ça na pas marché comme je voulais ? Qu’est ce que je peux réajuster.

Principe de l’indépendance émotionnelle

J’aimerais aborder un dernier aspect des émotions :
Car vous allez peut être me dire « Oui mais qu’en est il lorsque je ressens des émotions négatives vis-à-vis de ce qu’une personne me dit ou me fait » ? Par exemple, lors du dernier repas de famille, Tata Simone vous a dit vous devriez plutôt porter des robes que des pantalons car les pantalons ne vous mettent pas du tout en valeur : vous vous êtes sentie vexée

Ou la dernière fois vous avez appelé votre copine pour lui raconter un soucis que vous aviez, mais elle était en train en même temps de s’occuper de ses enfants, et de préparer le repas et d’étendre une lessive, bref, vous ne vous êtes pas du tout sentie écoutée. Et vous êtes ressortie de cette conversation encore plus frustrée qu’au départ.

La notion que je veux aborder ici avec vous, c’est la notion d’indépendance émotionnelle.

C’est-à-dire que la seule personne responsable de vos émotions : c’est vous. L’autre ne peut pas vous blesser. Encore une fois, tout dépend de l’interprétation que vous faites de la situation, et de vos pensées à propos de cette situation.

Plusieurs solutions s’offrent à vous : comme je le disais, changer votre discours intérieur à propos de la situation.
Dans le cas de votre amie qui était occupée à autre chose, vous pouvez vous dire que vous ne l’avez peut être pas forcément appelé au bon moment de la journée, et qu’à l’avenir, vous conviendrez d’une heure avec elle où elle est davantage disponible pour discuter.

Dans le cas de Tata Simone qui vous fait une remarque pas très sympa : là, aussi, peut être que vous vous sentez vexée, mais encore une fois, cela vient de votre interprétation, l’interprétation que vous faites de ces remarques.
Si cela vous affecte, vous pouvez déjà vous demander pourquoi ? La réponse peut être intéressante !

Ensuite, ayez en tête que lorsqu’une personne vous fait une telle remarque, cela reflète souvent sa peur à elle. Dans le cas présent, peut être que pour elle, mettre une tenue qui à ses yeux, ne la met pas en valeur, cela engendre le risque de ne pas être vue, et de ne pas être aimée.

Enfin, posez vos limites. Une personne qui fait ce genre de remarque pense le faire pour votre bien. Si pour vous, ça a plus tendance à vous mettre mal à l’aise qu’autre chose : dites le. Et vous pouvez le dire tout en étant bienveillante, en disant « J’imagine que tu me dis ça pour mon bien, mais ça ne m’aide pas. Donc toutes les remarques sur mon corps, je te remercie de les garder pour toi ».

Pour revenir sur cette notion d’indépendance émotionnelle, où comme je vous le disais : l’autre ne peut pas vous blesser. Ce qui vous blesse, ce sont vos pensées. C’est l’interprétation que vous faites de la réalité.
Inversement, vous ne pouvez pas blesser les autres. Idem, c’est l’interprétation qu’ils feront de vos paroles qui les blessera.

Quand j’ai appris ça, je me suis dit « Ah mais alors ça veut dire qu’on peut insulter tout le monde et parler mal aux gens sans que j’en sois responsable ? S’ils prennent mal mes insultes, ce sera uniquement dû à l’interprétation qu’ils en font !»

Alors ne passons pas non plus d’un extrême à l’autre : pour que nos relations fonctionnent, il est nécessaire d’avoir un minimum de bienveillance, et personnellement, ce n’est pas dans mes valeurs de parler mal aux gens.
Et même si comme tout le monde, il peut arriver de m’emporter, même si parfois, on ne s’entend pas super bien avec certaines personnes : de manière générale une société fonctionne avec un minimum de respect et de considération envers autrui.

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Conclusion

Voilà pour cet aspect sur les émotions. Ce que je voulais vous montrer dans cet épisode, c’est que nos émotions guident vraiment nos actions dans notre vie.
Alors quand elles sont positives, ça ne pose pas vraiment de problème, car elles sont comme un moteur.
Mais quand elles sont négatives, elles peuvent parfois prendre le contrôle de notre vie, et nous conduire vers une vie qui finalement ne nous correspond pas vraiment.
C’est à nous d’en prendre conscience, d’observer comment elles nous guident, et si cela ne nous convient pas, c’est à nous de passer au dessus en reprenant ce contrôle, et notamment en voyant quelles pensées plus aidantes pourraient nous pousser vers le haut.

Et plus vous vivrez des émotions négatives, plus votre tolérance émotionnelle sera développée, et plus vous vivrez une vie qui vous correspond. Encore une fois le pire que vous puissiez vivre : c’est une émotion, et nos émotions sont inoffensives.

Je n’ai pas fait spécialement le lien dans cet épisode entre émotion et nourriture, je suis restée un peu généraliste, mais j’aurai l’occasion d’y revenir dans un épisode de manière plus précise.

Là je tenais à vous expliquer le fonctionnement de nos émotions de manière générale.

Car plus vous vivrez des émotions qui sont inconfortables à vos yeux, plus vous augmenterez votre tolérance émotionnelle, plus vous vivrez une vie alignée avec vos désirs.

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