On se retrouve pour cet épisode de rentrée après un été rythmé par le travail et les vacances pour la plupart d’entre nous, et en ce qui me concerne par une mega pause réseaux sociaux !
Je reviens en ce mois de septembre ressourcée (j’espère qu’il en est de même pour vous !), et je vous ai donc préparé un épisode assez généraliste, pas forcément centré sur l’alimentation pour commencer cette nouvelles saison du podcast. Episode dans lequel on va parler « bonne resolutions ».
Peut être que comme beaucoup, vous entamez ce mois de septembre avec plein de bonnes resolutions à mettre en place dans votre quotidien.
Généralement, il y a 2 périodes phares dans l’année où l’on prend des bonnes resolutions : en septembre donc et en janvier, 2 mois qui marquent le début d’une nouvelle année, scolaire pour l’un et civile pour l’autre, 2 mois auxquels on associe souvent un sentiment de renouveau.
Sur le papier, je trouve que ces résolutions de début d’année sont une bonne chose. Pour rappel, vous écoutez donc mon podcast qui s’appeler « Osez changer », et une résolution est souvent prise pour améliorer sa vie actuelle, pour changer quelque chose qui ne nous convient plus.
On profite de cet élan que nous souffle cette nouvelle période pour faire le point sur ce qu’on ne veut plus : que ce soit au niveau de son organisation familiale (sur par exemple la gestion du fameux tunnel après le travail avec les enfants, car on a envie que ce fameux tunnel où l’on enchaîne les devoirs, le bain, les repas, le coucher soit bcp plus fluide).
Que ce soit au niveau de son bien être (en cherchant par exemple une nouvelle activité extra professionnelle qui pourrait nous convenir).
Que ce soit niveau de sa santé (en voulant arrêter de fumer par exemple car on souhaite avoir une meilleure condition physique), ou au niveau de la gestion de son argent (car on souhaite par exemple mettre de l’argent de côté pour réaliser un projet qui nous tient à cœur).
Quelles que soient vos bonnes resolutions, elles sont tout à fait leur place. Je vous encouragerai toujours de toute façon à « oser changer » plutôt que de rester « encroutée » dans une situation qui ne vous convient pas.
La problématique qui survient souvent dans ces bonnes resolutions : c’est qu’on ne les tient pas dans la durée. Elles sont souvent aussitôt mises de côté dès fin septembre (ou dès fin janvier)
J’aimerais donc vous détailler les raisons qui font que ces resolutions ne tiennent pas dans la durée.
Le frein majeur à nos bonnes resolutions
Le frein majeur qui fait que nos bonnes resolutions sont vite oubliées : c’est la recherche de perfection.
On veut que tout soit désormais parfait : que notre maison soit tout le temps bien rangée, qu’il n’y ait plus un cri ou un pleur dans la maison car on veut avoir une éducation positive et bienveillante, que nos dépenses soient maitrisées au centime près en fonction du budget que l’on a déterminé au début du mois, que notre activité sportive soit conforme à ce qu’on l’on a décidé, que tous nos repas des soirs de la semaine soient désormais préparés en avance, en bannissant les aliments industriels etc etc.
Face à cette recherche de perfection, 2 situations peuvent surgir :
1ère situation : Vous ne commencez rien, vous procrastinez car vous vous dites que toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour mettre en place cette nouvelle résolution.
Si vous voulez arrêter de fumer par exemple, vous vous dites que ce n’est pas la bonne semaine pour commencer car le WE prochain, vous avez un gros apéro prévu avec des amis, il y aura d’autres personnes qui fument, de l’alcool, et vous savez qu’avec ces conditions, vous serez tenté de fumer.
Si vous souhaitez améliorer votre routine du soir, le fameux tunnel avec les enfants dont je parlais tout à l’heure : vous vous dites que ce n’est pas la bonne semaine pour commencer car vous savez que jeudi soir vous avez une réunion prévue qui va finir tard, que votre routine idéale ne va donc pas pouvoir être tenue, donc autant attendre la semaine d’après pour commencer.
Si vous souhaitez mieux gérer votre argent : septembre n’est peut être pas le meilleur mois pour commencer car avec toutes les dépenses pour les enfants qui vont avoir lieu, c’est un peu un mois atypique donc autant attendre un peu.
En clair, vous attendez que toutes les planètes soient bien alignées pour commencer à changer. Vous gardez cette idée de changement en tête, sauf que rien ne change, car elle reste uniquement dans votre tête car les planètes ne sont jamais assez alignées à votre goût.
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2e situation : Vous mettez en place des actions pour amorcer ce changement, mais vous laissez tomber dès qu’il y a le moindre petit grain de sable qui se glisse dans la nouvelle routine, les nouveaux changements que vous vouliez mettre en place.
Si par exemple votre but est désormais de faire 3h de sport par semaine et que pour une raison quelconque, cette semaine vous avez d’autres priorités et vous ne faites qu’une heure, vous allez estimer que cette semaine n’a servi à rien, que vous n’arrivez pas à vous y tenir, vous vous sentez découragée et petit à petit, au fil des semaines, vous arrêtez totalement de faire du sport.
Vous aviez peut être prévu de vous lancer dans le batch cooking pour manger davantage du « fait maison » en cuisinant vos repas en avance durant le WE, vous avez tenté l’expérience, mais voilà 2 WE de suite où vous avez des amis à la maison, des repas de famille qui initialement n’étaient pas prévus.
Vos bonnes résolutions tombent alors à l’eau, vous vous dites que vos WE sont tout le temps trop chargés, vous avez l’impression que c’est impossible de vous lancer sur du long terme dans le batch cooking, et vous vous rabattez de nouveau sur des repas fait à 90% par Picard.
C’est la fameuse mentalité du « tout ou rien » ou du « foutu pour foutu » : à savoir c’est 3h de sport par semaine sinon rien, c’est du batch cooking tous les WE sinon rien.
Comme je disais dès qu’un grain de sable se glisse dans la mise en place des nouveaux standards auxquels vous souhaitez adhérer, vous avez le sentiment d’être en situation d’échec, de ne pas respecter votre propre règlement intérieur que vous-mêmes vous vous imposez, vous estimez que cette nouvelle habitude fonctionne peut être chez les autres mais pas chez vous, et que ça ne sert à rien de continuer.
Tout changement nécessite un effort au départ. Et plus vous vous imposerez des standards élevés à respecter, plus l’effort sera considérable, plus il sera difficile à réaliser, et donc plus le risque de ressentir ce sentiment d’échec et d’abandonner sera grand.
Les 2 ingrédients pour tenir vos bonnes resolutions
Lorsqu’on prend la décision de mettre en place une nouvelle résolution, on se réjouit à l’idée de ce que ca être notre nouvelle vie : on va se sentir plus en forme avec nos 3h de sport par semaine, on va faire découvrir de nouveaux légumes à nos enfants grâce au batch cooking, on va faire un super voyage dans les 6 mois à venir grâce à notre nouvelle gestion financière…
Sauf qu’on s’imagine que « cette nous de l’avenir » : cette « nous » experte en cross fit à peine fatiguée de ses 3h de sport hebdo, cette « nous » experte en « cuisine maison » réalisant 10 repas en 2h pour la semaine le WE, cette « nous » experte en gestion financière et tenant un fichier Excel de ses moindres dépenses va apparaître dès le 1er septembre vu qu’on parle ici des resolutions de rentrée.
On s’imagine être comme Superman : dès qu’un danger survient, il suffit qu’il change de costume en faisant un tourbillon sur lui-même de quelques secondes pour devenir une autre personne.
Et c’est là toute la problématique : on imagine qu’il suffit de décider de prendre une nouvelle résolution pour que celle-ci soit effective et pérenne dans le temps.
Même si prendre la décision de changer est déjà un grand pas, cela ne suffit pas à pérenniser une bonne résolution.
Et les 2 ingrédients indispensables pour qu’une bonne résolution tienne dans le temps : ce sont la patience, et la persévérance.
Votre capacité à changer réside certes, dans le fait dejà de prendre la décision de changer, dans la mise en place de nouvelles actions, actions qui sont différentes que ce que vous faisiez actuellement (car évidemment si vous continuez de faire la même chose, rien ne changera), mais surtout, de votre niveau de patience et de persévérance dans votre démarche.
Persévérer, c’est continuer de faire ce qu’on a décidé de faire, et ce peu importe les résultats obtenus, peu importe si les résultats ne sont pas encore conformes à ce qu’on en attend. On poursuit notre chemin quoi qu’il arrive.
Car avant de passer de la « nous actuel » à la « nous de l’avenir », il y a une transition que l’on pourrait appeler « la nous en devenir ». Celle qui parcourt son chemin, et qui se spécialise petit à petit dans le domaine dans lequel elle souhaite évoluer.
Les questions que vous pouvez vous poser
Voici 2 questions que je vous invite à vous poser, la 1ère déjà au moment où vous décidez de mettre en place de nouvelles resolutions :
Visualisez la vous de l’avenir, à quoi elle ressemble, et ce qu’elle fait.
Si on reste sur le sujet du sport, prenons l’exemple que vous souhaitez aller courir 3h par semaine. Cela pourrait être une femme donc qui est heureuse d’aller faire son footing, qui arrive facilement à caler ces 3h dans son emploi du temps, qui se sent bien suite à ces séances, et qui fait ça facilement. Ca, c’est la personne que vous voudriez être.
Demandez-vous maintenant quel va être le chemin pour en arriver là ?
Vous souhaitez faire 3h de sport par semaine : ok. Si vous démarrez de 0, est ce que ce ne serait pas judicieux, comme je disais précédemment, de ne pas avoir des standards trop élevés, et de démarrer déjà à 1h de sport par semaine ?
Est-ce que durant cette heure de sport, vous pourriez faire un mix de marche rapide et de footing pour habituer petit à petit votre corps à l’effort, et y aller progressivement.
Si on reprend l’exemple du Batch Cooking : si vous voulez à terme que tous vos repas soient prêts du lundi au dimanche, mais que vous n’êtes pas du tout habituée à préparer autant de repas d’un coup, pourquoi ne pas commencer par préparer 3 repas en avance pour voir ce que ça donne ?
Et quand vous vous sentirez davantage à l’aise, vous pourrez augmenter le nombre de repas.
Demandez vous également quelles sont les difficultés potentielles que vous allez rencontrer et comment y faire face ?
Pour ce qui est du footing par exemple : peut être qu’au début, il y aura des séances plus dures que d’autres. Vous pouvez d’ores et déjà signer un pacte avec vous-même, vous donnant l’autorisation de ralentir si vous sentez que ce que vous aviez prévu est finalement trop dur.
Vous pouvez également adhérer à un programme en ligne d’un coach sportif qui vous proposera des séances progressives, pour vous orienter pas à pas.
Pour le batch cooking, cela pourrait être comme je le disais le fait d’avoir d’autres priorités à gérer, comme par exemple des amis qui débarquent à la maison pour le WE.
Dans ce cas, prenez une autre option : vous pouvez peut être faire vos menus pour la semaine, certes, ce ne sera pas cuisiné en avance, mais au moins quand vous rentrerez le soir, vous ne vous poserez plus la fameuse question « On mange quoi ce soir » ?
Donc ces questions sont plutôt des questions à vous poser en amont, au moment de la mise en place de vos nouvelles resolutions.
Une autre question que je vous invite à vous poser dans les moments où vous parcourez ce fameux chemin, où vous incarnez la « vous en devenir » mais que vous n’obtenez pas ce que vous voulez, et où vous sentez que votre patience et votre persévérance sont mises à l’épreuve : posez vous la question « En quoi est-ce un problème ? ».
Je trouve que cette question aide à relativiser beaucoup de choses.
En quoi est ce un problème si cette semaine je n’ai fait qu’une heure de sport au lieu des 3 que je prévoyais ?
En quoi est ce un problème si aujourd’hui j’ai fait plutôt de la marche rapide que du footing ?
En quoi est ce un problème si ce WE j’ai eu la flemme de faire du batch cooking sachant que j’ai quand même de quoi cuisiner pour la semaine ?
La réponse à cette question ne tient qu’à vous, à votre degré d’exigence que vous avez envers vous-même, et à la valeur plus ou moins grande que vous vous attribuez si vous accomplissez ou non ces actions.
Votre patience, votre persévérance, et donc la pérennité de vos bonnes resolutions ne dépendent que de vous, non pas essentiellement dans la mise en place d’actions, mais de votre capacité à vous remettre en question, votre capacité à savoir vous réajuster, et à votre capacité à revoir le fameux manuel interne que vous vous imposez.
Conclusion
Voilà, j’espère que cet épisode vous aura donné un coup de boost pour « oser changer » ce qui ne vous convient pas actuellement, mais surtout pour tenir dans la durée ce changement, car non cela ne se fera pas du jour au lendemain, vous avez maintenant quelques outils pour pouvoir alimenter votre patience et votre persévérance et cheminer vers une vie qui vous correspond !
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Pour travailler avec moi :
- Coaching individuel : 10 séances d’1h en visio via Zoom. Pour en savoir plus, cliquer ici.
- Programme en ligne : Pour en savoir plus, cliquer ici.
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