Avant de de rentrer dans le vif du sujet de cet épisode, je tenais à vous informer (si toutefois vous ne le savez pas encore), que j’organise une Masterclass gratuite le 11, 12 et 13/04 (du lundi au mercredi). Je serai donc en live durant 3 jours, à une période où où on commence à voir des pubs pour préparer son corps pour l’été, mon but ce sera justement de déconstruire un peu tout ça, déconstruire cette idée que vous devez avoir un « summer body » pour l’été.
Je sais que beaucoup de femmes se comparent aux autres, et ont parfois peur d’aller à la plage de peur d’affronter le regard des autres, et parfois évitent carrément d’y aller.
Je ne compte PAS vous donner des pistes pour préparer votre « summer body », avec des astuces pour perdre du poids, car ça, c’est l’idée que véhicule la culture des régimes : que si on n’a pas un corps mince, on va forcément avoir honte de se mettre en maillot, donc pour éviter de ressentir cette honte, qui est une émotion très désagréable : faites un régime, vous vous sentirez mieux !
Mon but, ce sera justement de vous donner des pistes pour être toujours plus sereine avec votre assiette, arrêter d’avoir peur de manger certains aliments de peur de grossir, et être plus sereine avec vous-mêmes. Vous aider à vous détacher de ce regard des autres, et à prendre conscience que vous n’avez pas besoin d’un corps particulier spécialement sculpté pour l’été pour vous mettre en maillot sur la plage. Vous avez un corps et ça suffit.
Pour s’inscrire, vous pouvez cliquer ici.
Comment nos émotions nous guident ?
Rentrons maintenant dans le vif du sujet, à savoir le fait de manger par émotion ou de manger ses émotions comme on dit souvent.
Comme vous le savez peut être (ou pas), mais les émotions c’est un peu mon dada.
Je vous ai déjà parlé des émotions : c’était dans l’épisode 4 de ce podcast intitulé « le pouvoir de nos émotions », et je vous expliquais à quel point nos émotions guident notre vie. J’en avais parlé au sens large, sans trop m’attarder en faisant le lien avec la nourriture, car je souhaitais vraiment consacrer un épisode à part entière sur le sujet, sur les émotions et la nourriture. Voilà, nous y sommes donc !
Je vous rappelle ce qu’est une émotion : Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation. Elle a d’abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité.
Comme je vous disais, nos émotions guident notre vie. C’est-à-dire que l’un des buts 1ers dans notre vie : c’est de vivre des émotions agréables, et de fuir les émotions désagréables.
Chaque émotion va être issue d’une pensée que nous avons face à une circonstance. Chaque circonstance dans la vie est neutre, c’est nous qui apportons notre propre interprétation sur la réalité.
Nos pensées engendrent donc nos émotions, et en fonction des émotions que nous ressentons, nous allons mener des actions, qui vont créer un résultat dans notre vie.
Donc par exemple, si je prends comme circonstance « Moi, ma personnalité ». Si ma pensée à propos de moi c’est « Je me trouve nulle et inintéressante », l’émotion que cela va engendrer un manque de confiance en moi, une mésestime de moi, la peur (peur de parler, d’aller aborder quelqu’un, peur de dire ce que je pense). En terme d’action, il est peu probable qu’en ressentant un manque de confiance en moi et de la peur, j’entreprenne des actions, donc je reste dans mon coin.
Résultat : ma vie est assez monotone, et solitaire.
A l’inverse, si je me dis « Je suis une personne plutôt intéressante », l’émotion engendrée va être de la confiance en moi, je vais ressentir de la sérénité par rapport à ce que je peux dire ou faire. Avec ce type d’émotions, je vais être davantage poussée à aller vers les autres, à tout faire par exemple pour obtenir une promotion car j’estime que je peux faire évoluer mon entreprise par mes idées.
Résultat : j’ai une vie connectée avec les autres, et j’évolue dans mon travail.
Le fait de manger par émotion
Qu’est ce qui se passe quand on mange par émotion ?
Généralement quand on parle de manger par émotion, c’est qu’on se met à manger quand on ressent une émotion désagréable.
C’est quelque chose qui est plutôt mal vu dans notre société, car contraire à toute la culture des régimes qui nous entourent : car quand on mange par émotion, généralement, on va pas manger des brocolis ou des carottes, on va plutôt manger des aliments à haute densité énergétique (autrement dit, des aliments gras et sucrés qui sont généralement diabolisés par la culture des régimes).
Et manger par émotion, finalement c’est manger un peu pour répondre à un besoin plus mental que physique. C’est pour nous soulager mentalement. Notre corps physique n’en a donc pas vraiment besoin. Donc manger par simple émotion, dans la culture des régimes, c’est un peu synonyme de manquer de volonté, donc c’est pas forcément bien vu.
Lorsque vous mangez par émotion, c’est uniquement parce que vous ressentez une émotion désagréable, et vous ressentez le besoin d’apaiser cette émotion.
Et c’est normal de se tourner vers des produits gras et sucrés, car c’est ce genre de produit qui va déclencher le plaisir, donc une émotion agréable, pour venir contrecarrer une émotion désagréable.
Est-ce grave de manger par émotion ? Pas du tout !
Même un mangeur intuitif, qui a une relation apaisée avec la nourriture mange par émotion ! Moi la 1ère, je vais manger parce que je trouve que j’ai fourni un travail « dur », je vais avoir envie d’une pause et d’une sorte de récompense, donc je vais manger du chocolat ou des gâteaux, et c’est ok.
Peut être que vous mangez parfois par ennui, parce que vous êtes triste (en mode Bridget Jones, déprimée avec un pot de Haagen Dazs ) : c’est ok.
La nourriture a aussi ce rôle là de venir nous réconfoter.
Quand manger par émotion peut devenir problématique
Là où cela devient plus problématique : c’est lorsque la nourriture devient votre seule source de réconfort, que vous mangez systématiquement dès que vous ne vous sentez pas bien, et que vous mangez dans des quantités importantes.
Alors ce n’est toujours pas grave de procéder ainsi, je dis juste que cela peut être problématique.
Car vous pouvez ressentir un certain mal être : d’une part psychologique, car d’une part si on mage par émotion, c’est qu’on se sent pas bien. Et généralement, on rajoute une couche de culpabilité sur notre mal être car on se sent nulle d’avoir descendu encore un paquet de gâteaux pour la 2e fois cette semaine.
Et d’autre part physique : car ça peut être que vous ressentez un inconfort au niveau du ventre, cette sensation d’avoir trop mangé.
Et on a l’impression d’être dépendante de la nourriture pour pouvoir se sentir bien.
Sauf que manger pour apaiser vos émotions ne va vous soulager que sur l’instant T, sur le court terme, mais ne réglera pas le fond du problème.
C’est un peu comme les régimes : on voit les effets bénéfiques éventuels sur le court terme, à savoir la perte de poids, et là encore, c’est discutable, car c’est supposer que la perte de poids soit un effet bénéfique (y’aurait matière à faire une thèse là-dessus), mais on ne voit pas les conséquences des régimes sur le long terme, qui sont pour moi essentiellement négatives : à savoir effet yoyo du poids, relation troublée avec la nourriture, manque d’énergie, baisse de l’estime de soi etc etc.
Vos émotions (en l’occurrence vos émotions négatives) sont un signal pour vous dire que quelque chose ne va pas.
Et manger, c’est finalement mettre un pansement sur votre mal être. Mais une fois que le pansement est usagé, il n’est alors plus efficace pour protéger la plaie. Mais la plaie, elle, est toujours là.
Et une plaie, à un moment donné, pour qu’elle cicatrise bien, il faut qu’elle soit exposée à l’air libre.
Vos émotions, c’est pareil. C’est en arrêtant d’étouffer vos émotions, en leur donnant l’autorisation d’exister, en les laissant prendre l’air, que vous pourrez petit à petit identifier ce qui au fond vous dérange.
Alors comment sortir de ce cycle ?
J’aimerais explorer 2 pistes pour vous aider à travailler sur ces émotions.
La 1ère piste que je vous propose, qui d’après moi est toutefois à explorer dans un 2nd temps.
Je vous les présente à l’envers, je vais vous parlerai dans un instant de la 2e piste mais qui à mon sens est à explorer en 1er.
Donc la 1ère piste que je vous propose, c’est d’explorer ce que vous ressentez, de mettre un mot sur l’émotion que vous ressentez, et de noter pourquoi vous ressentez ça en cet instant, quelle est la pensée qui se cache derrière.
Comme je vous disais au début, nos émotions sont issues de nos pensées. Donc si vous ne vous sentez pas bien, demandez-vous pourquoi.
Lorsque vous êtes au début du process, c’est peut être quelque chose que vous allez faire après coup, après avoir mangé.
Car quand au début, on ressent le besoin de manger pour calmer une émotion : on n’a pas forcément envie de se poser 3000 questions. On a envie de manger, point.
C’est comme les conseils souvent qu’on entend : à la place de manger, faites autre chose. Faites une autre activité qui vous plait, comme lire, aller marcher, appeler une copine, scroller les réseaux ect.
Alors je suis d’accord sur le principe, mais je me dis qu’au début du process, ça peut être compliqué de passer du jour au lendemain de « Je mange quand ça va pas » à « Je fais une autre activité quand ça va pas ».
On peut avoir tendance à se mettre la barre trop haut, et à culpabiliser si on n’y arrive pas. Après, chacun est différent, et c’est à chacun de voir ce qui lui convient ou non, mais je suis plutôt por la bienveillance envers soi même, et y aller pas à pas.
Donc je vous invite à y aller par étape, ça pourrait se matérialiser de la manière suivante :
Lorsque vous ressentez que vous êtes pas bien, vous avez envie de manger : mangez.
Et demandez vous après ce qui s’est passé, pourquoi vous avez ressenti de besoin de manger, quelle était la pensée qui se cachait derrière.
Quand vous vous sentirez prête, vous pourrez ensuite faire cet exercice avant de manger : vous sentez que ça va pas, demandez vous pourquoi. Est-ce que manger répondrait vraiment à votre besoin ? Quel est vraiment le problème ? Et si vous ressentez toujours le besoin de manger : mangez.
Par la suite, vous pouvez refaire cet exercice, et vous demander quelle autre chose pourrait vous faire du bien : lire un livre, écouter un podcast (un autre de mes épisodes par exemple !), et essayer de faire autre chose, pour voir comment vous vous sentez. ET si malgré tout, vous faites autre chose, et vous avez encore envie de manger : mangez.
Le but c’est de tenter des expériences. Encore une fois, on n’est pas ici dans une notion d’echec ou de réussite, mais plutôt d’apprentissage. C’est pas forcément un process qui se fait forcément en 1 semaine.
Et si vous avez l’impression pour le moment, que vous semblez tjrs avoir besoin de la nourriture pour vous calmer : ce sera tjrs mieux qu’avant, où vous ne vous posiez pas de question, et où vous étiez en mode « pilote automatique ».
Je tiens à préciser que faire ce questionnement va en effet vous demander un effort, car ça vous demander d’aller creuser des choses dans votre vie qui ne vous conviennent pas. ET ça votre cerveau n’aime pas trop. Mais encore une fois, tout par de vous, et d’une décision envers vous-même de vouloir sortir de ce schéma.
Et plus vous serez amenée à vous questionner, plus vous développerez comme je disais dans l’épisode 4 votre tolérance émotionnelle : car on a l’impression que ne va pas survivre si une émotion négative nous traverse : mais nos émotions sont inoffensives. Certes, elles ne sont pas agréables, mais on survit à une émotion.
Et une fois que vous aurez effectué ce questionnement, et trouvé la source d problème : ben l’étape suivante, c’est de le résoudre. Et c’est là que c’est intéressant de creuser.
Car si vous vous êtes rendu compte que vous ressentez le besoin de manger à chaque fois que vous sortez d’une conversation avec votre mère, à chaque fois que vous rentrez du boulot épuisée, ou à chaque fin de journée quand vous avez enchainé avec le boulot, la gestion des enfants, les cris, les pleurs, les devoirs, le bain…
Ok, je constate que ça, ça ne me convient pas : que puis je faire pour y remédier ?
Ca pourrait être parler avec votre mère de ce qui ne vous convient pas, voir dans votre job pourquoi vous vous sentez épuisée : ne faudrait il pas voir avec votre supérieur poiur revoir le nombre de dossier que vous gérez ? Eventuellement vous lancer dans la recherche d’un nouvel emploi ?
Si c’est la fin de journée avec vos enfants qui ne vous convient pas : voir quelles routines pourraient être mises en place ou améliorées ? Est-ce que certaines tâches pourraient être mise de côté ?
Le but c’est vraiment de peler l’oignon, d’enlever petit à petit des couches pour avoir une vie qui vous convient vraiment.
Voilà pour cette 1ère piste.
La 2e piste dont je voulais vous parler, et qui est je pense à explorer en priorité : c’est de vous demander si vous vous donnez vraiment l’autorisation de manger de tout.
C’est la fameuse restriction cognitive : est ce que pour vous tous les aliments sont ok, ou est ce que vous avez tendance à diaboliser, à vous priver de certains aliments ?
Car plus vous aurez tendance à diaboliser des aliments, plus la valeur « récompense » pour ces aliments, la valeur « réconfortante » sera élevée, plus vous aurez envie, et besoin de manger dès que ça ne va pas les aliments que vous vous interdisez.
Donc l’autorisation de manger que vous vous donnez va grandement jouer. Et moins vous vous donnerez cette autorisation, plus vous ressentirez le besoin de gérer vos émotions par la nourriture.
Et c’est pour moi la 1ère piste à explorer : voir quels aliments vous vous interdisez, et pourquoi vous vous les interdisez. Quelle croyance se cache derrière, qu’est ce que ça vient dire à propos de vous si vous en mangez ?
Un mangeur intuitif va manger par émotion. Comme je vous disais, c’est complètement ok de manger par ennui, ou parce qu’on se sent triste.
Mais vu qu’un mangeur intuitif s’autorise à manger de tout : s’il mange, une petite quantité lui suffit (Du type quelques gâteaux, ou quelques morceaux de chocolat). Je ne dis pas qu’un mangeur intuitif ne mange JAMAIS un paquet de gâteaux entier, je dis juste qu’il en ressent moins le besoin, vu qu’il sait, il se donne l’autorisation d’en remanger le lendemain, et autant de fois qu’il en a envie finalement.
Et d’autre part, quand on est un mangeur intuitif : on a d’autres sources de plaisir que la nourriture.
Quand on se prive de manger : la privation crée l’attrait, donc on a l’impression que manger devient une obsession.
Mais quand on s’autorise de tout : manger devient secondaire, ce qui laisse de la place dans notre tête pour se consacrer à d’autres choses, à d’autres plaisirs.
Conclusion
Voilà pour cet épisode sur le fait de manger par émotion, j’espère que cela vous aura donné des pistes pour trouver d’autres moyens d’accepeter ces émotions et de les gérer autrement que par la nourriture.
N’oubliez pas la masterclass dont je vous ai parlé au début, qui aura lieu le 11 12 et 13 avril, pour vous aider à mettre de la sérénité dans votre assiette, et à oser vous mettre en maillot sur la plage cet été !
Vous pouvez vous inscrire en cliquant ici.
Pour travailler avec moi :
- Coaching individuel : 10 séances d’1h en visio via Zoom. Pour en savoir plus, cliquer ici.
- Programme en ligne : Pour en savoir plus, cliquer ici.
Ce podcast est disponible sur

0 commentaires