Le plaisir dans l’alimentation

Déc 10, 2021 | Vidéos

Lorsque Flavie m’a proposé de participer à sa « Féérie de Noël » sur Instagram, j’ai dit oui tout de suite ! 

Son challenge ? Faire un live par jour du 1er au 23/12, comme un calendrier de l’avent ! J’avoue que je n’ai pas encore eu une telle motivatopn lol

Flavie fait partie de l’une de mes collègues que j’ai pu connaître au travers de ma formation de coaching. Elle se définit comme étant « Coach Alchimiste » : Elle accompagne les personnes qui veulent se reconnecter à leur âme pour se révéler et vivre une vie alignée et vibrante 😉

Vous pouvez la rejoindre sur son compte Instagram : @flavie_liveyourlife

Et sur son site Internet : https://liveyourlifefrance.systeme.io/

Je vous ai retranscrit les 30 premières minutes de l’interview. Pour le reste, vous pouvez regardez le vidéo, j’y parle notamment de Batch Cooking ! 

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Le plaisir dans notre alimentation

Flavie : Ce soir on va parler alimentation, et comment on peut beaucoup de contraindre ! Je vais d’ailleurs un peu me dévoiler ce soir, car de mon côté j’ai commencé les régimes à l’âge de 12 ans !

Moi : Oui en effet c’est tôt…
Juste déjà pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Christelle, je suis coach, et je suis spécialisée dans la relation qu’on a avec la nourriture. J’aide les femmes à faire la paix avec la nourriture, et à se reconnecter à soi. Mon but : c’est de leur faire dire « adieu aux régimes ! ». Car en effet, quand on est au régime, on a l’habitude d’obéir à des règles extérieures, du type « Il ne faut pas manger de féculent le soir », « Il ne faut pas manger trop gras, trop sucré », « Il faut manger à telle heure » etc.

Toutes ces règles font qu’on se déconnecte de nos sensations alimentaires. On ne mange plus vraiment quand on a faim, ou même quand on a envie de manger. Ca aussi, on a beaucoup tendance à diaboliser le simple fait d’avoir envie de manger, sans forcément avoir derrière.

Mais la nourriture a cette fonction aussi de plaisir, de réconfort, et c’est totalement normal d’avoir envie de manger, si par exemple tu passes chez La Durée !

Flavie : Oui, c’est important de le rappeler, car aujourd’hui on a vraiment des diktats au niveau de notre environnement. Même sur Instagram ! Il faut avoir la bonne pose au niveau des photos.

Mais il y a un autre point que tu as soulevé et qui est important : c’est la notion de plaisir. Et justement de cultiver la joie de manger, la joie de se faire plaisir en mangeant, et de ne pas culpabiliser en mangeant.

Car encore une fois, si on reste sur le plan énergétique, si on ne fait que culpabiliser, on va attirer à nous des énergies qui ne sont pas super positives.

Se reconnecter à ses sens. Et vous pouvez sentir si un aliment peut être bon ou pas pour vous, s’il est « passé » ou non.

Moi : On a en effet souvent tendance à catégoriser en termes de bons et mauvais aliments. Comme par exemple les aliments gras et sucrés sont souvent catégorisés en « mauvais ».

Mais comme j’aime dire aussi : les seuls mauvais aliments, ce sont vraiment ceux qui sont mauvais pour la santé, mais dans le sens qui sont moisis et périmés !

Mais en soit, il n’y a pas de bons ou de mauvais aliments. Tout se fait sur un équilibre alimentaire. On se perd souvent là-dedans en obéissant à des règles. Et c’est ça aussi qui nous fait culpabiliser, car on cherche à respecter ces règles, et c’est quand on ne respecte pas ces règles qu’on culpabilise !

On va avoir tendance à manger des aliments parce que « il faut », et on va enlever tout notre plaisir ! Alors que le plaisir est vraiment la clé d’une relation sereine avec la nourriture.

Et c’est ça qui fait qu’en ayant tous les jours du plaisir dans son alimentation, (et pas juste « Je fais attention toute la semaine, et le WE c’est Open Bar ! »), qu’on pourra manger « normalement ». C’est-à-dire que c’est en ayant du plaisir quotidiennement qu’on pourra se contenter d’un gâteau si on a envie d’un gâteau, sans ressentir le besoin de « péter » le paquet de gâteaux !

Flavie : C’est comme là, au moment de Noël, on se dit qu’on va se restreindre toute l’année en vue des 3 repas de fêtes prévus en fin d’année !
Et après on prend la « bonne résolution » de perdre 5 kilos à partir du 1er janvier !

Cela fait partie des bonnes résolutions qu’on ne tient jamais !

Moi : Oui ! Car déjà, 80% des régimes échouent sur le long terme. Sur le court terme, on va perdre beaucoup. Mais sur le long terme, on a tendance à tout reprendre, car déjà, on est programmé pour faire un poids d’équilibre.

Donc si on descend en dessous de ce poids d’équilibre, qui est un poids pour lequel on est programmé pour survivre, notre corps cherchera systématiquement à retrouver ce poids d’équilibre.

Et ensuite, on ne peut pas vivre éternellement en respectant des règles pour manger. Et c’est ça le cycle infernal des régimes.

Généralement, on fait un régime parce qu’on se sent insatisfaire de notre corps, qui ne répond pas aux fameux diktats de la société (les fameux corps minces qu’on voit dans les magazines !).

On se dit « Je ne suis pas satisfaire, je ne ressemble pas à ces corps, je vais faire un régime ! ».

Du coup on se prive, on finit par être frustrée. Notre cerveau nous dit à un moment qu’il n’en peut plus. Il nous envoie le message « C’est bon, stop, j’ai envie d’avoir du plaisir et que tu me foutes la paix ! ».

Donc on va avoir tendance à remanger, voir à se suralimenter. Donc on va regrossir, être de nouveau insatisfaite de notre corps, refaire un régime, etc.

Pour ce qui est de Noël, on est parfois stressé des repas à venir, car on se dit que ça va être super copieux, en mode « Open Bar » etc. Mais quand on s’autorise de tout, toute l’année : Noël est un « non sujet ».

Flavie : Tu disais un truc très juste, c’est qu’effectivement en se privant, on se déconnecte de soi. On se déconnecte de son corps, et de ses sensations.
Et finalement, se dire qu’on vit une vie de privation… Si demain on se dit « J’ai 90ans, et j’ai passé 70ans de ma vie à me priver »… ??!!

Moi : Oui ! Et d’autant plus quand tu passes ton temps à te priver, et à penser sans cesse à la nourriture, cela devient une vraie charge mentale ! Parce que t’y penses toute la journée ! A ce que tu devrais manger, à ce que tu ne devrais pas manger.. La faim devient ta pire ennemie, car tu te dis que si t’as faim, tu vas avoir envie de manger gras et sucré.. Et t’as tendance à penser à la nourriture toute la journée parce que tu te retiens de manger et tu ne manges pas ce que t’aimes.

Et puis il y a les fois aussi où t’as envie de manger un carré de chocolat, mais tu vas manger un yaourt 0%, une pomme…

Flavie : Un brocoli !

plaisir alimentation

Moi : Oui par exemple ! Sauf qu’au final, c’est pas ça dont tu avais envie à la base ! Tu vas manger un yaourt, mais ça ne passe pas ton envie, puis t’avais envie d’un carré de chocolat !

Donc tu vas manger un 2e yaourt 0%, un 3e yaourt 0%, pour au final finir par manger ton carré de chocolat (car c’est vraiment ça dont t’avais envie !), voir même la tablette. Car tu te dis « Aujourd’hui je m’autorise ça, mais demain je ne me l’autoriserai plus ».

C’est ce qu’on appelle les mentalités de régime.

Quand tu es dans cette mentalité de régime, de restriction, à te dire que « Demain, je n’y aurai plus droit « : tu vas en profiter sur l’instant T, et tu vas tout faire pour faire des réserves !

Flavie : A une époque je me disais « Si je mange un pot de Nutella, du coca, et un paquet de Malabars : je vais peut-être faire une crise de foie, et comme ça j’aurai plus envie de manger du chocolat ! ». J’étais partie vraiment dans un extrême !

Et être à chaque fois dans ces extrêmes, c’est dangereux pour le corps.

Moi : C’est intéressant ce que tu dis, car tout ça ce sont nos pensées. Et c’est toute une histoire qu’on se raconte dans notre tête. Ce sont des pensées qu’on a sur l’alimentation, et sur nous-mêmes !
Car on se dit que « Quand je serai mince, je pourrai ressentir telle émotion ». On attend de cet objectif qu’il nous apporte une émotion. Alors qu’on peut ressentir cette émotion sans se restreindre.

Et on cherche souvent une validation de l’extérieur. On attend que les autres nous disent « Tu es belle, c’est bien ce que tu fais, t’as minci »… Car on est aussi dans une société qui valorise la minceur.

Mais on aura beau entendre 25 fois par jour « T’es belle, c’est bien ce que tu fais » etc, si toi tu ne le ressens pas de l’intérieur : ça va te faire comme un shoot de plaisir sur l’instant T et tu vas être de nouveau dans cette quête.

Moi : On est souvent dans cette quête de la minceur, et cette quête du chiffre sur la balance. Qui finalement n’est jamais assez bas. Et je parle en connaissance de cause ! J’ai toujours été relativement mince. Je cherchais tout le temps à être plus mince ! J’étais du style à me peser tous les jours 15 fois par jour.
Et le chiffre sur la balance conditionnait un peu mon humeur de la journée, ou en tout cas mon humeur du matin.
Et si je perdais 200g, je me disais que c’était cool, parce que je me disais que j’allais m’autoriser à manger davantage.

Donc encore une fois, tu ne manges pas en fonction de tes ressentis, mais en fonction d’un chiffre.

On mange donc dans le but d’être mince car on est conditionné par la société. Cela peut être dû aussi à des remarques qu’on a eues quand on était jeune.

C’est sûr que si on a eu une éducation où on nous a dit « T’es nulle, t’es moche, t’es grosse » : forcément, ça n’aide pas. C’est toute une déconstruction à faire.

Flavie : Tu me parlais du chiffre sur la balance. Ça me fait penser à une photo qu’on voit circuler. Ces femmes font toutes le même poids, mais quand on les voit, elles ont toutes un corps complètement différent.
Donc sur un poids de 60kilos : l’un va être grande et mince, l’autre va être plus petite et plus ronde, un autre va avoir plus de poitrine et moins de fesses..

Donc le chiffre ne veut rien dire de qui on est ! Et c’est ça qu’il faut réussir à intégrer.
C’est notre perception. Et se dire « Comment moi je me vois », ce n’est pas forcément comme les autres me voient.

Moi : Oui. Et en effet on a souvent tendance à transposer ce regard. Et on se demande souvent « Mais que vont penser les autres ?! ». Ils vont penser que je ne suis pas belle, trop grosse, pas assez ceci, trop cela…

Et quand tu creuses, que tu demandes « Et toi, tu penses quoi à propos de toi ? »

La réponse est souvent « Ah ben que je ne suis pas belle, trop grosse, pas assez ceci, trop cela »..

Donc ce que t’as peur que les autres pensent : c’est ce que toi tu penses à propos de toi !

Alors que toute circonstance est neutre, et il y a toujours des façons de penser différente d’une personne à l’autre.

Il faut arriver à adopter de meilleures pensées envers soi-même, et petit à petit se détacher de ce fameux regard des autres, et ne pas transposer ce qu’on pense sur nous sur ce que peuvent penser les autres.

Flavie : Je pense aussi que c’est très culturel. Si on prend l’Inde par exemple, où souvent les femmes montrent leur ventre, c’est un pays où plus on est charnu, mieux c’est.

Dans d’autres cultures, les femmes sont plus fortes. Et quand ces autres cultures voient des personnes minces voir maigres, les gens pensent qu’on est malade.

Moi : C’est très culturel, et même très « périodique », car chaque décennie a son régime ! Au début du siècle, c’était courant de voir des femmes rondes. Ensuite il y a eu l’époque où les femmes mettaient des corsets.. Chaque décennie a sa mode de corps.

Flavie : Je rajouterai aussi qu’il y a le paramètre « âge » à prendre en compte. Car à 20 ans on n’a pas le même corps qu’à 15 ans. A 40 ans, on n’a pas le même corps qu’à 20 ans, et à la ménopause, on n’a pas le même corps qu’à 40 ans !

Il y a aussi les grossesses ! Moi je le vois, avec mes grossesses, mon bassin s’est élargi, et je ne rentre plus dans mes 36 ! Et je ne vais pas me rétrécir le bassin !

Moi : On a tendance à valoriser les petites tailles, et les personnes minces.
Sauf que notre poids dépend en grande partie de notre génétique, et d’autre part il y a d’autres facteurs. Certes, on peut contrôler notre alimentation par l’alimentation, par le sport, mais il y a aussi l’âge, le sommeil, les grossesses, le stress… Chacun est différent !

Flavie : Parfois, la nourriture est aussi présente pour compenser un manque, un mal être. On va se réfugier, en se disant que la nourriture nous apporte un certain réconfort, qu’on ne trouve pas autrement.

Moi : C’est pour ça que dans mes coachings, on voit toutes les sphères de vie, car notre relation à la nourriture est très souvent liée à note vie quotidienne, à notre passé parfois…

Si notre vie quotidienne ne nous convient pas, on va avoir tendance à se réconforter dans la nourriture pour trouver ce fameux réconfort.

Perso, j’adore creuser toutes les sphères de vie ! Pour que les femmes s’autorisent à vivre l’illimité ! Et petit à petit, une fois qu’elles sont épanouies dans leur vie, le but est de se détacher de la nourriture, et de ce réconfort.

Il y a aussi parfois toute une déconstruction à faire si on a été au régime pendant longtemps, et si on a beaucoup compté les calories… Ce sont des pensées de régime.

Toutes ces applications aussi où tu renseignes tout ce que tu manges ! Et tu as un nombre de points autorisé dans la journée.. Si tu dépasses ton nombre de points : tu vas déculpabiliser. Si tu ne l’atteins pas, et que t’as pas forcément faim, tu te dis « Oui mais quand même j’y ai droit ! ».

Tous ces « outils » ne sont pas du tout intuitif. Tout ça aussi est dû à la culture des régimes, véhiculée par des enseignes telle que Weight Watchers, Comme J’aime etc, qui pèsent des millions d’euros au niveau mondial, et qui ne sont pas forcément prêts à s’arrêter.

C’est à nous de nous affranchir, en diversifiant déjà nos réseaux sociaux, en s’abonnant à des comptes « Body Positive », avec une diversité des corps, et pas des comptes de régime avec des « Avant / Après » Régime, avec que des corps minces…

Déjà, ça habitude notre œil à voir des corps « normaux » de la vie de tous les jours. Et que la vie, ce ne sont pas que des corps minces !

***

J’espère que cet échange vous aura plu, n’hésitez pas à me lancer un commentaire pour me dire ce que vous en pensez ! 

 

plaisir alimentation

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