26. Sport : Comment remettre du plaisir dans sa pratique ?

Sep 14, 2022 | Podcast

Dans l’épisode de la semaine dernière, je vous parlais des bonnes résolutions que l’on prend souvent à la rentrée (ou en janvier). Je vous expliquais que j’étais plutôt pour ces bonnes résolutions, car elles visent à améliorer notre quotidien et à changer ce qu’on ne veut plus.

Mais que le problème, c’est que ces bonnes résolutions étaient souvent tout aussi éphémère qu’un cornet de glace en plein soleil, et qu’elles étaient souvent mises au placard dès le mois de septembre fini. Je vous donnais alors quelques pistes pour que ces bonnes résolutions durent dans le temps.

Parmi les bonnes résolutions de rentrée que l’on peut prendre, il y a souvent LA fameuse décision de se mettre à pratiquer un sport.

C’est une résolution, une décision comme une autre, qui sur le principe est plutôt bonne, mais tout dépend, comme souvent, de l’arrière-pensée que vous avez en vous lançant dans un sport, qu’est ce qui se cache derrière.

Car si vous me suivez sur les réseaux, vous vous doutez bien que je ne vais pas vous faire un épisode sur la manière d’améliorer vos performances sportives, je vais plutôt vous parler de la manière dont la culture des régimes a rendu notre relation au sport quelque peu « malsaine » si je peux dire ça comme ça, et je vais vous donnerai ensuite quelques astuces pour remplacer la souffrance et le côté « obligatoire » qu’on peut s’imposer dans notre pratique sportive, remplacer tout ça par du plaisir.

Comment la culture des régimes rend le sport « malsain »

Comme je vous disais, pratiquer un sport est plutôt une bonne idée : je pense qu’il y a plus d’avantages à en faire qu’à ne PAS en faire (en tout cas c’est mon avis personnel !).

Cela permet d’améliorer sa santé cardiovasculaire, de prévenir de certaines maladies, de renforcer les articulations, les muscles, les os, de libérer certaines hormones du bonheur qui nous rendent du coup de bonne humeur. C’est aussi bon pour la santé mentale, car cela peut être un moment d’évasion, un moment pour soi après le travail, un moment où on se défoule.

L’inconvénient que je peux voir, c’est que lorsqu’on n’est pas habitués à en faire (comme moi !) : les 1ères sessions peuvent être compliquées, il faut donc faire preuve de persévérance, on peut avoir mal partout, voir parfois se bloquer le dos ou autre (là encore, je parle en connaissance de cause, ça m’est déjà arrivé d’être un peu stoppée net quand je me lançais dans une nouvelle activité !).

Mais à part ça, pour ma part, je ne vois pas vraiment d’inconvénient à pratiquer un sport, à moins que vous ayez des contre-indications particulières.

Le problème avec le sport, c’est que c’est l’aspect santé qui est grandement mis en avant, et pour avoir fait quelques recherches sur Google, quand vous tapez « avantages de faire du sport », l’avantage très souvent qui revient en 1er est en lien avec le poids. C’est dit sous différentes formes : perdre du poids, prévenir la prise de poids, contrôler son poids, lutter contre l’obésité etc etc

Il y a aussi d’autres avantages qui ressortent, comme le fait de « sculpter son corps », le préparer pour le fameux « summer body » : comme si on devait avoir un corps spécifique pour avoir le droit d’aller à la plage.
Le nombre de programmes sportifs qui fleurissent à l’approche de l’été pour avoir un ventre plat, pour travailler le fameux « CAF : Cuisses, Abdos, Fessiers » qui sont les zones du corps mises en avant par la société, surtout pour les femmes.

Ces zones qui laissent entendre que si elles sont sculptées d’une certaine manière (sous entendu si elles sont minces, et idéalement si elles sont musclées), alors notre valeur en tant que femme sera grande. Alors on sera davantage belle et désirable, et acceptée par la société.

Et comme je vous l’ai déjà dit : l’un des buts dans notre vie, c’est d’être heureux, mais aussi d’appartenir à un groupe, d’être socialement acceptée : on peut être fortement tentée de vouloir se plier à l’opinion générale, et d’avoir un corps « standard », passe partout, qui se rapproche le plus possible des femmes que l’on peut voir dans les magazines.

Et c’est ce côté-là, soufflé par la culture des régimes, qui prend souvent le dessus.
Car la culture des régimes nous donne des « conseils » (gros guillemets) en terme d’alimentation pour maigrir, mais en +, si en + de manger moins, on peut aussi se dépenser physiquement, c’est quand même pas mal. Car chances de réussites de perte de poids seront d’autant plus grandes, c’est en tout cas ce que nous vendent les fameux programmes minceur.

Et vu qu’à l’issue d’un régime, on nous promet la perte de poids, et qu’avec cette perte de poids, on sera plus heureuse : ben forcément on a envie de vite perdre du poids, pour ressentir cette émotion.

On peut alors tomber dans une spirale, où on va faire du sport non pas parce que cela nous fait du bien, mais parce qu’il faut.
Et quand on est dans une mentalité de régimes : quand on fait du sport, il faut forcément que ce soit un sport qui brûle des calories, un sport d’endurance, un sport « utile » à notre perte de poids.
Par exemple, faire du yoga : c’est pas franchement le sport, ou l’activité physique qui je pense va être préconisée en 1er dans le cadre d’une perte de poids, car peu utile en terme de dépenses de calories.

Si c’est pas utile à notre mental : on s’en fiche. Si on souffre : on va se dire que c’est normal, parce qu’il faut forcément souffrir pour perdre du poids, que ce soit via de la privation alimentaire, en résistant à des envies de manger par exemple, ou en se forçant un peu à faire du sport, qui ne nous plait pas forcément mais tant pis.

Donc ça c’est déjà une 1ère chose, le fait que la mentalité des régimes nous incite à faire du sport, toujours dans un but d’être mince, parce qu’être mince, c’est soit disant mieux, et à inciter à privilégier la dépense d’énergie, le fait de brûler des calories, certes peut être pas au détriment total du plaisir, mais en tout cas le plaisir n’est pas au top des priorités dans une mentalité de régimes.

La 2e chose que nous amène à faire la mentalité des régimes avec le sport, c’est que le sport devient comme un pass pour avoir le droit de manger. Notre manière de manger devient conditionnée par notre activité physique.

Et si vous écoutez ce podcast : je suis sûre que vous aurez déjà entendu ou peut être même dit des phrases du type « Oh ben je peux bien manger ce fondant au chocolat vu tout ce que j’ai couru aujourd’hui ! ».
Ou à l’inverse, si vous avez fait une raclette ce WE : « Oh la la, bon ben je me rattraperai en faisant 1h de sport en + cette semaine ! ».

Qu’on soit clair : vous avez le droit de manger, que vous ayez fait du sport.. Ou pas !

Et en pratiquant du sport avec cette mentalité de régime, on finit par être écoeuré du sport, car on en a fait à outrance, sans envie, parce qu’il faut, et on ne veut plus en entendre parler.

Un peu comme le régime Dukan : j’ai souvent entendu des témoignages de personnes disant qu’elles étaient écœurées des yaourts, le régime Dukan privilégiant l’apport en protéines.
On est dans le cas typique où comme je dis souvent : la privation crée l’attrait, l’abondance crée le désintérêt, mais trop d’abondance crée aussi l’écœurement !

On en revient encore à la valeur que vous vous accordez : estimez-vous être plus méritante parce que vous aurez fait 1h de sport en + cette semaine et mangé que des légumes vapeur ?
Est-ce que vous estimez que votre valeur dépend de votre hygiène de vie ?

Si la réponse est oui : j’ai envie de vous dire que c’est normal, car la société nous conditionne à penser ainsi.
En plus du fait de revoir sa manière de penser sur les aliments, le process d’alimentation intuitive nous invite aussi à revoir notre relation au sport, au travers du principe n°9.
Le but est ainsi de faire du sport non pas pour maigrir, mais juste parce qu’on en a envie, de se concentrer sur la sensation de bouger son corps, plutôt que de regarder le compteur des calories.

Mais comment alors remettre de la sérénité, de la bienveillance dans votre relation au sport ?

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Comment remettre du plaisir dans la pratique d’un sport ?

Déjà posez-vous la question : pourquoi faites-vous du sport ? Quelle est la pensée qui se cache derrière votre pratique sportive ? Est-ce que c’est parce que vous en avez envie ? Ou est ce dans un but de perdre du poids ?

Comme avec l’alimentation, le but est que vous vous reconnectiez à vous. Comme les sensations de faim et de satiété, tentez de ressentir le mouvement de votre corps.

Dans leur livre « Alimentation intuitive », Elyse Resh et Evelyn Tribole donnent quelques pistes à explorer, comme le fait de voir comment vous gérez le stress : est ce que vous vous sentez moins stressée en faisant du sport ?

Quel est votre niveau d’énergie ? Est-ce que vous sentez que cela vous en redonne ? A quel moment de la journée cela vous fait le plus de bien ?

Comment se porte votre sommeil ? Est-ce que vous vous sentez plus reposée ?

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L’autre conseil qu’elles donnent, c’est de dissocier le sport de la perte de poids. Si vous restez attachée à votre poids lors de votre pratique sportive, il est fort probable que vous vous découragiez et que vous abandonniez rapidement.

La question que vous pouvez vous poser : si le sport n’avait aucune influence sur le poids, quel sport, quelle activité physique vous aimeriez faire ?

Etablissez vos propres règles du jeu, comme avec l’alimentation : laissez de côté les règles de régime, extérieures à vous, et reconnectez-vous à vous, à vos envies. De quoi avez-vous vraiment envie ? De quoi avez-vous vraiment besoin ?

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Si vous souhaitez débuter une activité physique, et qu’à la base, vous n’êtes pas spécialement sportive : évitez de placer la barre trop haute, au risque de rapidement vous décourager et d’être écœurée. Allez-y progressivement.

Cultivez la bienveillance envers vous-même, et encore une fois, ne placez pas votre valeur dans votre pratique sportive. Vous êtes valable à 100%, quel que soit votre niveau de sport, qu’il soit proche d’un sportif de haut niveau, ou qu’il soit inexistant !

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Reconsidérez le sport : déjà, le sport n’a pas besoin d’être hyper intensif ! Cela peut se cantonner à une activité physique, à savoir une activité douce, sans nécessairement être au bout de sa vie à la fin de la séance.

Sachez que vous n’avez pas besoin d’être à l’agonie pour voir des effets positifs sur votre santé !
Et sans forcément que ça dure 1h ! Je ne sais pas si vous avez comme moi entendu que soit disant une activité physique n’est efficace qu’au bout de 40min… Donc déjà on s’impose d’en faire 40min, et on a l’impression que si on n’a pas transpiré : ça ne sert à rien.

Même si vous ne faites que 10 ou 5 min d’activité physique par jour : c’est déjà mieux que rien !

J’en parlais tout à l’heure, cela peut être du yoga, cela peut être aussi de la marche, cela peut être du pilate, des étirements…

Et ça peut être aussi du sport déguisé, dont vous ne vous rendez même pas compte, comme faire du ménage ou monter des escaliers.

Voyez le sport comme un moyen de prendre soin de vous. Comme je le disais au début, les avantages sont nombreux : prévenir les maladies, améliorer son cardio, diminuer son stress, rendre heureux (oui oui je vous assure !).

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Et le dernier conseil que je vous donnerai : c’est d’y mettre du fun, de la joie !
Ce sont des valeurs très importantes pour moi !

Il y a eu une époque où j’avais cette mentalité : si je faisais du sport, il fallait que ce soit « utile », sous entendu : il fallait que ça brûle des calories, il fallait que je transpire…
Je faisais du vélo ellipitique : pour moi à l’époque c’était pas spécialement fun, mais je prenais des cours de zumba aussi ! Et ça j’aimais bien ! J’ai toujours aimé dansé (j’aime tjrs d’ailleurs !), et je trouvais que ça permettait de bouger sans vraiment s’en apercevoir, en s’amusant.

A l’heure où je fais cet épisode : mon activité sportive est inexistante. J’ai des phases dans l’année, généralement au printemps, où je me mets à courir, et ça s’arrête généralement au début de l’été et je suis ok avec ça !
J’aime aller courir durant cette période car les beaux jours arrivent, il fait ni trop chaud ni trop froid, et j’ai l’impression de réveiller mon corps après l’hiver, ça me fait du bien.

Il m’arrive de faire de la marche rapide (de temps en temps !) : quand j’y vais, j’apprécie de me balader dans les champs qu’il y a à côté de chez moi, ça me fait prendre l’air, souvent j’écoute un podcast…
Je sais d’ailleurs que certaines d’entre vous écoutent mon podcast en faisant du sport, je vous en remercie !

Tout ça pour vous montrer que quand je vous parle de mon actvité sportive certes occasionnelle, mais là de temps en temps quand même : je ne vous parle pas que du sport en lui-même. Il y a tout le contexte autour, avec le fait de se balader dans la nature, le fait de réveiller mon corps, d’écouter un podcast, ou de la musique que j’aime.

Ca pourrait être la joie de retrouver une amie pour marcher, ou l’équipe avec laquelle vous vous entraînez etc etc.

Demandez-vous : « Qu’est ce qui rendrait votre pratique plus agréable ? » « Quels ingrédients vous manque-t-il ? »

Plus vous mettrez de la joie et du fun dans votre pratique sportive, plus vous serez donc enjouées à l’idée de pratiquer cette activité, et plus la pratique de cette activité sera pérenne dans le temps.

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Conclusion

Voilà pour cet épisode, j’espère qu’il vous aura aidé à mettre davantage de sérénité dans votre relation au sport et que je vous aurai donné une autre vision.

Une vision plus positive et bienveillante, qui vous aidera à tenir dans la durée, si toutefois vous mettre au sport est l’une des résolutions de votre rentrée.

Comme toutes les thématiques que j’aborde, nous avons chacun des pensées, des croyances : c’est un choix d’y adhérer, et si elles sont limitantes, c’est un choix aussi de prendre la décision de les déconstruire et de se dire qu’autre chose de plus aidant, peut être vrai.

 

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Pour travailler avec moi :

  • Coaching individuel : 10 séances d’1h en visio via Zoom. Pour en savoir plus, cliquer ici.
  • Programme en ligne :  Pour en savoir plus, cliquer ici.

 

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